Pourquoi j'ai zappé TPMP sur C8
J'étais une fan de TPMP. J'adore tout ce qui concerne les média et dès la première fois où en zappant un soir sur France 4, je suis tombée sur cette bande de chroniqueurs qui passait les émissions de télévision au crible façon Zapping mais avec des commentaires passionnés et plein d'humour de professionnels du milieu, je suis devenue fan. C'était un vrai rendez-vous hebdomadaire et je me demandais même parfois en regardant mes programme préférés ce que l'émission allait en retenir.
C'était avant.
Avant mon burnout, avant ma dépression, avant d'être confrontée à la réalité d'un lieu de travail où au lieu de bosser tranquillement tu as l'impression de passer constamment sur le grill. Toute personne passée par là reconnaît les signes: cette pression diffuse, ces sourires comme montés sur ressort qui ne dégagent aucune chaleur, le glissement imperceptible du réel vers la farce.
En changeant de chaîne, puis certains chroniqueurs et lentement de saison en saison, Touche Pas à Mon Poste est passée d'une émission dont la spécialité était de décortiquer les rouages de la production d'émissions de télé-réalité à un cirque où l'équipe se met en scène, jouent leur propre personnage et utilisent des techniques pour faire de l'audience et scotcher les téléspectateurs à leur écran, qu'ils dénonçaient encore quelques années auparavant.
La transgression. Feinte évidemment. Parler de "cul" à tout bout de champs à heure de grande écoute, et dans le même souffle rappeler qu'ils ont une audience jeune et familiale. Amorcer des discussions sérieuses sur l'actualité, la ponctuer de quelques grossièretés pour qu'elle finisse noyée au service d'une vanne par les applaudissements du public. Ah l'avènement de la vanne ! Sa consécration !
Oui on a besoin de se divertir. C'est limite même une question de survie mentale ! Avoir la capacité d'éteindre son cerveau ou de recharger ses batteries surtout quand le reste de la journée est un fournisseur officiel d'anxiété. Le spectacle offert par la bande de (faux) joyeux drilles n'est plus ni moins que de la violence. Violence envers les téléspectateurs quand les propos surfent sur des stéréotypes oppressifs sur le genre, la couleur de peau, l'orientation sexuelle ou le physique. Violence envers les chroniqueurs qui en sont la cible ou qui en sont complices. Violence symbolisée par le personnage de Cyril Hanouna Patron-Pote-Producteur-Présentateur qui visse successivement chacune de ces casquettes selon qu'il cajole, menace ou enscense un de ses Chéri(es)-Chroniqueur(ses)-Souffre-douleurs.
Et mon cerveau de se rallumer fissa devant les visages aux sourires figés, les répliques caricaturales du rôle qu'ils doivent jouer balancé sans conviction dans une mise en scène pourtant millimétrée. Les couleurs vives finissent par donner la nausée. La télé ce n'est que de la télé, les chroniqueurs sont trop oranges pour être vrais, le plateau existe hors du temps et de l'espace. Bientôt en plus de notre cerveau, on doit éteindre notre coeur pour ne pas entendre la détresse d'un Gilles Verdez hypnotisé à la mention (mensongère) de la venue de sa compagne et ne pas voir le regard vide de Delormeau à une énième mention de sa supposée homosexualité.
À la fin de l'émission, on est tendu. Le coeur un peu serré. On se rassure come on peut en se disant qu'ils sont tous (grassement) payés pour subir ça. Mais après les départ successifs de Enora, Delormeau, Chameroy... etc on est soulagé, pour eux. Certains echappent àcet enfer? Il y a de l'espoir pour les autres !
Si vous aussi vous utilisez la télé pour vous débrancher de la vie, rappelez-vous que Touche Pas à Mon Poste c'est la vie aussi. Je vous conseillerais donc plutôt de rallumer votre cerveau et d'éteindre la tv. Tentez plutôt la méditation. Ou Netflix?
C'était avant.
Avant mon burnout, avant ma dépression, avant d'être confrontée à la réalité d'un lieu de travail où au lieu de bosser tranquillement tu as l'impression de passer constamment sur le grill. Toute personne passée par là reconnaît les signes: cette pression diffuse, ces sourires comme montés sur ressort qui ne dégagent aucune chaleur, le glissement imperceptible du réel vers la farce.
En changeant de chaîne, puis certains chroniqueurs et lentement de saison en saison, Touche Pas à Mon Poste est passée d'une émission dont la spécialité était de décortiquer les rouages de la production d'émissions de télé-réalité à un cirque où l'équipe se met en scène, jouent leur propre personnage et utilisent des techniques pour faire de l'audience et scotcher les téléspectateurs à leur écran, qu'ils dénonçaient encore quelques années auparavant.
La transgression. Feinte évidemment. Parler de "cul" à tout bout de champs à heure de grande écoute, et dans le même souffle rappeler qu'ils ont une audience jeune et familiale. Amorcer des discussions sérieuses sur l'actualité, la ponctuer de quelques grossièretés pour qu'elle finisse noyée au service d'une vanne par les applaudissements du public. Ah l'avènement de la vanne ! Sa consécration !
Oui on a besoin de se divertir. C'est limite même une question de survie mentale ! Avoir la capacité d'éteindre son cerveau ou de recharger ses batteries surtout quand le reste de la journée est un fournisseur officiel d'anxiété. Le spectacle offert par la bande de (faux) joyeux drilles n'est plus ni moins que de la violence. Violence envers les téléspectateurs quand les propos surfent sur des stéréotypes oppressifs sur le genre, la couleur de peau, l'orientation sexuelle ou le physique. Violence envers les chroniqueurs qui en sont la cible ou qui en sont complices. Violence symbolisée par le personnage de Cyril Hanouna Patron-Pote-Producteur-Présentateur qui visse successivement chacune de ces casquettes selon qu'il cajole, menace ou enscense un de ses Chéri(es)-Chroniqueur(ses)-Souffre-douleurs.
Et mon cerveau de se rallumer fissa devant les visages aux sourires figés, les répliques caricaturales du rôle qu'ils doivent jouer balancé sans conviction dans une mise en scène pourtant millimétrée. Les couleurs vives finissent par donner la nausée. La télé ce n'est que de la télé, les chroniqueurs sont trop oranges pour être vrais, le plateau existe hors du temps et de l'espace. Bientôt en plus de notre cerveau, on doit éteindre notre coeur pour ne pas entendre la détresse d'un Gilles Verdez hypnotisé à la mention (mensongère) de la venue de sa compagne et ne pas voir le regard vide de Delormeau à une énième mention de sa supposée homosexualité.
À la fin de l'émission, on est tendu. Le coeur un peu serré. On se rassure come on peut en se disant qu'ils sont tous (grassement) payés pour subir ça. Mais après les départ successifs de Enora, Delormeau, Chameroy... etc on est soulagé, pour eux. Certains echappent àcet enfer? Il y a de l'espoir pour les autres !
Si vous aussi vous utilisez la télé pour vous débrancher de la vie, rappelez-vous que Touche Pas à Mon Poste c'est la vie aussi. Je vous conseillerais donc plutôt de rallumer votre cerveau et d'éteindre la tv. Tentez plutôt la méditation. Ou Netflix?

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